Le 4 mai dernier le marché des vélos en libre-service a été attribué définitivement au consortium Smoovengo pour une durée de 15 ans à compter du 1er janvier 2018 en lieu et place du précédent titulaire JCDecaux.
Le nouveau syndicat mixte Autolib' Vélib' Métropole en charge de la gestion du contrat a laissé jusqu’à fin juin aux communes pour délibérer concernant l’adhésion à Vélib 2. La ville de Saint-Ouen est la seule commune de la petite couronne a ne pas avoir accepté ce nouveau marché. Pour cette raison nous vous proposons en fin d'actualité de signer cette pétition.

Cette nouvelle génération de vélos en libre-service apporte des innovations importantes : 30% des vélos seront à assistance électrique, permettant ainsi de parcourir des distances plus importantes, et le système d’attache est repensé (fourche cadenas) réduisant drastiquement la possibilité de vol. Smoovengo évalue le vandalisme à 15% chaque année contre 70 à 100% actuellement.

L’implantation de Velib’2 coûte pour les collectivités de 8000 à 10000€ par station et par an. 10 000€ sont subventionnés par la métropole dans une limite de 4 millions par an. Pour la ville cela revient à 120 000 euros par an pour 12 stations, soit un coût de 2,40 euros par an et par habitant. Saint-Ouen qui accueille le Conseil Régional et de nombreuses entreprises, le futur village olympique pour partie, est la seule commune limitrophe de Paris à ne pas avoir adhéré (1) à Vélib’2.

Selon un courrier adressé par le Maire à Plaine Commune le 12 juin dernier, ce dernier trouve la facture trop élevée et demanderait à la communauté d’agglomération de prendre en charge ces dépenses.
Plaine Commune ne peut accepter car elle devrait alors prendre à sa charge, par souci d’équité, toutes les autres villes partenaires…


Le Maire est donc rentré en négociation avec Plaine Commune en ajournant la délibération concernant l’adhésion à Vélib 2. La société JCDecaux va démonter toutes ses stations pour que Smoovengo puisse adapter ses équipements à ses vélos de nouvelle génération. Saint-Ouen étant désormais hors délais, il n’y aura plus de station vélib ni aucun vélo en libre service en 2018. Si la Ville de Saint Ouen décide finalement d’intégrer le marché Velib’2 les nouvelles stations ne pourront être posées qu’en mars 2019.


Au-delà de la seule question du coût, il s’agit  d’une orientation  de la ville dans le domaine des mobilités. Le Vélib s’est imposé ces dernières années comme un moyen de transport indispensable dans nos zones urbaines largement encombrées par le trafic routier. Complémentaire aux bus, métros et RER, les vélos en libre-service participent à la vie économique et sociale de nos villes en permettant à de nombreux habitants de se rendre sur leur lieu de travail ou de loisirs. Les habitants de certains quartiers de Saint-Ouen en ont d’autant plus besoin que de nombreux travaux occasionnent embouteillages et retards des transports en commun. Choisir de sortir du vélo en libre-service réduira l’offre et la diversité des alternatives à la voiture.


En outre, la disparition de Vélib isolera Saint-Ouen du Grand Paris et privera les usagers de la possibilité du partage de l’usage ne laissant que le choix de l’achat parfois inadapté (2).


D’autres villes voisines comme Aubervilliers par exemple, dont le potentiel fiscal est inférieur à celui de Saint-Ouen, ont fait le choix de Vélib 2 comme service public. Ces communes ne cherchent donc pas un équilibre financier qui n’a jamais été possible, même pour JCDecaux l’ancien opérateur.


Pour toutes ces raisons, nous vous invitons à manifester votre attachement à cette liberté de choix de transport en signant cette pétition pour que la Mairie de Saint-Ouen-sur-Seine permette aux Audoniens d'avoir le choix du vélo.

Association Mon Voisin des Docks


(1) Les villes doivent adhérer au syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole. La ville de Saint-Ouen est déjà adhérente de ce syndicat par le biais d’Autolib, elle doit par une délibération au conseil municipal opter pour transférer la compétence « Location de vélos en libre-service »  à ce syndicat, sans obligation d’indiquer tout de suite le nombre de stations que possédera la ville.

(2) L’achat d’un vélo est un choix de mobilité différent que celui du libre-service. Se déplacer avec son propre vélo ne permet pas de combiner plusieurs moyens de transports comme le bus, le métro ou le RER. Selon les distances à parcourir, l’achat d’un vélo électrique est indispensable. Un achat qui peut s’avérer trop lourd pour un ménage même avec des subventions. Posséder un vélo représente aussi une contrainte de sécurité quant au choix de son lieu de parking, que ce soit à domicile ou sur son lieu de travail.